Selon
l'enseignement biblique perpétué depuis Moïse,
le peuple de Dieu serait le peuple d'Israël, devenu
par assimilation des transmissions écrites et orales
"le peuple élu de Dieu". Remontant sa postérité
à Abraham, lui-même auteur du premier schisme du
peuple juif qui a engendré le peuple arabe. Du fait
de cette croyance -au demeurant invérifiable, le
peuple juif a connu maintes tribulations, catalysant
contre lui nombre de puissances pour le domestiquer
en esclave ou le détruire.
Avant la venue de Moïse, le peuple juif attendait
un Sauveur, pour , dit-on, le libérer du pharaon
en le faisant sortir d'Egypte. Cette histoire mosaïque
fut couchée par les scribes notamment égyptiens.
Ce qui donna lieu à la Torah ou Bible. Faisant court
à cette narration, par ces écrits l'on apprend
que le peuple juif était le peuple élu de Dieu.
Peuple qui espère toujours en un sauveur qui lui
donnerait la gloire et la puissance sur toute la
terre et dans les cieux et, pour que cela soit conforme
à cette attente, le sauveur ne peut pas être d'humble
et modeste origine, il doit être doté de la puissance
matérielle comme un "roi".
La naissance et la vie de Jésus Christ a remis en
cause ce credo puisque les Evangiles s'adressent
à tout un chacun, des Gentils jusqu'aux Pharisiens
et non point seulement aux juifs inclusifs de toute
descendance tribale.
Il ne s'agit pas de transionisme comme il a pu
être soutenu par certains philosophes et ecclésiastes,
car si une telle visée s'attachait à cette thèse
alors l'enseignement évangélique n'apporterait
pas de réelle novation et il stagnerait dans le
carcan biblique ou Torah. Il n'enlèverait rien
à la domination religieuse judaïque qui confinerait
le Christ et ses adeptes sous la coupe rabbinique.
Ce qui serait en contradiction avec le mouvement
contestataire et de libération véhiculé par le Christ
et poursuivi par ses disciples.
En regardant les datations paléontologiques des
divers écrits, les premiers évènements bibliques
remonteraient à environ 3000 ans avant le Christ
(point de référence commun pour apprécier une date).
Or, toujours selon l'archéologie et la paléontologie,
ce sujet marivaudant au sein des élites scientifique,
les premières civilisations seraient bien antérieures
à l'histoire de la Bible et de la Torah.
Une certaine humilité paraît avoir été prônée par
le bouddhisme, la coutume Bön, le chamanisme, la
gnose chrétienne... puisque dans leurs enseignements
il est question de l'homme, des mondes visibles
et invisibles tout en écartant la suprématie d'un
peuple qui serait "élu de Dieu". Les grecs, au faîte
de l'Olympe, faisaient allusion à l'homme "élu
des Dieux" dans son combat, celui-ci ne pouvant
être que la symbolique du Héro figuratif de l'Homme
réalisé à l'égal des Dieux...ou de Dieu ?
Faut-il toujours considérer qu'il n'y a qu'un
peuple élu de Dieu ? A l'heure où le monde se révolutionne
de technologie, des connaissances et déplace le
curseur des valeurs humaines pour appauvrir l'esprit
collectif âpre à exacerber l'intérêt personnel
aux fins de l'assouvir pour un enrichissement égocentrique
?
Narcisse dans les prés ; un olivier prend racine!
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