J'ai entendu très souvent cette
réflexion "on ne choisit pas sa vie" pour justifier sa situation.
Certes, à l'apparence d'un
raisonnement cartésien, il est logique de penser que l'on n'a pas choisi
sa vie. Ce qui impliquerait davantage, sous cette déduction, que l'on dispose
d'un plein et total libre arbitre puisque dans cet aspect de pensée, la notion
de voyance, d'incarnation et réincarnation ne trouve pas place. Nous naissons,
nous mourrons! Dans ce no man's land de temps où nous respirons, nous oeuvrons
par nos efforts et uniquement ceux-ci. Il n'y a pas place -dans cette réflexion
pragmatique et figée- pour un Dieu ou des Dieux, enfer(s) ou purgatoires quelconques
ni une suite personnelle dépassant le cadre d'une vie.
Pourtant, cette assertion est
fausse, même au raisonnement pragmatique car la simple observation de la nature
implique la mort et la renaissance. Elle est démentie, de surcroît, par
tous les enseignements ésotériques, qu'ils soient oraux ou écrits en ce que
ceux-ci prônent la continuité de l'Esprit en tant que "partie indestructible"
dont la Vie se poursuit après chaque phase de "naissance-mort", celle-ci se
produisant tout autant dans un monde phénoménal que dans un monde nouménal.
Les explications issues de ces
enseignements indiquent que l'Etre (dans sa condition antérieure d'Esprit
non incanré) choisit -AVANT DE NAITRE- sa vie afin de s'améliorer (normalement)
ou pour se purifier d'actes négatifs antérieurement commis (le karma, on récolte
ce que l'on a semé). La finalité de ces transmigrations consiste à atteindre
la Connaissance Suprême en se libérant des liens du monde phénoménal. C'est
donc en toute conscience que l'on choisit sa vie pour renaître
sur terre.
Le plus grand nombre de personnes ne se rappelle pas dès leur arrivée sur terre
et par la suite les choix faits avant leur naissance. Seuls, les Etres
Hautement évolués Spirituellement en ont une conscience et se trouvent dans
des circonstances de vie leur permettant d'activer le souvenir de leur vie
précédente et connaissent le but de leur présence terrestre.
Si, par le raisonnement, nous pouvons considérer, ne serait-ce qu'un seul instant
que notre vie nous apporte des expériences que nous avons acceptées -en toute
connaissance de cause car elles sont nécessaires à notre évolution, nous progresserions
avec plus d'aisance par le recul pouvant être pris. Les évènements que
nous vivons (qu'ils soient bons ou mauvais) concourent à la réalisation de
notre pré-choix de vie.
Ceci n'exclut nullement notre libre arbitre car le choix est permanent dans
chaque situation que nous traversons ici-bas. Comment, en ce cas le libre arbitre
joue-t-il ? Il peut être énoncé que notre libre arbitre est en lien direct avec
ce que nous avons, antérieurement, décidé de vivre. Dans l'utilisation de notre
libre arbitre, nous pouvons à tout moment, ne pas nous conformer aux buts que
nous nous sommes fixés avant de naître. Comme nous pouvons augmenter nos actions
pour en tirer un meilleur profit grâce à une perception adéquate.
Le praticien de la voyance se doit de respecter ce libre arbitre. Ainsi,
lors d'une consultation les évènements futurs seront abordés, mais le vrai
médium mettra -si cela se révèle être le cas- l'accent non
sur l'évènement auquel une réponse rapide peut être donnée mais sur "ce
sur quoi" le consultant bloque
ou la répétition de schémas (par incompréhension).
La naissance sur terre appelle un entendement au cours de la vie et c'est en
cela que réside dans sa plénitude l'Art Médiumnique : transmettre les
informations utiles à l'élévation du consultant afin qu'il retrouve son chemin.