Le " Temps " aurait-il une mémoire ? Certaines religions y font référence (bouddhisme : mémoires akashiques ; l'Elysée par l'oubli de la mémoire du passé (grec) ; la Bible chrétienne).

Ces évocations à la mémoire du Temps mettent en évidence qu'il ne faut pas oublier…ou que rien n'est oublié ou bien ne doit pas l'être.

Sur le plan universel, l'oubli n'existe pas.

Chaque matière, chaque lieu s'imprègne des moindres sons, actions ou réactions qui se produisent ou qui sont produits.
Tel le vent qui creuse des sillons, inflige des morsures ; le froid qui gèle une empreinte ; le soleil qui brûle. Tout laisse une trace que l'on peut observer dans le monde visible, le monde matériel.

Chacun peut très facilement en faire l'observation, sans être un spécialiste d'une matière scientifique. Le vieil enseignement confirme ce sens personnel de l'observation : " le monde est un livre ouvert d'où est tiré la Connaissance ".
Dans le sens spirituel, le Temps constitue une réelle mémoire, inaliénable et inaltérable. Les chrétiens s'appuient sur l'immanence divine pour confier à Dieu le soin de "mémoriser" les actes et pensées de chaque Etre. La Gnose chrétienne (dans sa primauté) marque le sens d'une continuité de " vie " avant et après la naissance terrestre de l'Etre humain.. Elle rejoint en cela le bouddhisme qui lui indique clairement les mémoires akashiques comme " le livre collectif et personnel " de l'Histoire de la création (pluri-mondes), ce qui, par déclinaison, oriente vers le karma, le prix à recevoir de ses actes, bien que ce soit un autre sujet (allusion dans la Bible : "qui sème le vent récolte la tempête" (bien que cette parabole soit plus limitative).

Cette thèse de " traçabilité " est également posée dans la Bible : " Seigneur tout puissant toi qui examines le juste qui sondes les reins et les cœurs " (Jr 20,12).

Ainsi, par référence aux écritures anciennes, le Temps en ses multiples facettes encore inexplorées conserverait avec une précision le souvenir de chaque geste, parole, écrit, influence individuelle et collective.

Plusieurs thèmes de réflexion, d'ordre scientifique, permettent d'apporter une certaine crédibilité au principe de l'existence de la mémoire du Temps. La paléontologie, l'archéologie retracent des périodes, des vestiges et émet des hypothèses sur ce qui s'est passé à partir des impressions que la nature a laissé dans le corps terrestre (ou, les planètes actuellement explorées).

Si notre mémoire consciente peut oublier une partie de notre propre existence dans ce plan terrestre, notre esprit retrouvera-t-il ces souvenirs, lorsque nous quitterons cette terre ?

Bien des questions sur l'au-delà…à ne pas oublier...