Nous sommes paraît-il à l'Ere
du Verseau, soit une période tournée vers la communication et la Spiritualité.
Cette ère correspond à quelques prophéties
prédisant l'arrivée du nouveau (prochain ?) Messie.
Quand nous regardons notre environnement proche, puis en éloignant nos yeux
pour les poser sur le monde de plus en plus lointain, force nous est de constater
que dans la multiplicité des moyens de communication, de propositions de "spiritualité"
nous ne trouvons pas de relationnel ni de spiritualité véritables. Ceci nous
laisse sur notre faim ou fin.
Un grand vide paraît s'être installé dans nos cœurs, dans nos esprits comme
si, au gré de nos contacts diversifiés, notre "âme" ne trouvait plus d'écho
pour la vivifier et l'apaiser.
Nous cherchons à "trouver", au gré de nos démarches, des réponses à un
existant immédiat ou futur nous permettant d'être bien, heureux. La plupart
du temps, nos questions nous tournent vers l'affectif, puis vers le matériel
(travail, situation financière). Nous courons après ces réponses qui nous paraissent
importantes, poussant même notre obsession
à vouloir des réponses conformes qui dureront toute notre vie...
Nous oublions toutefois les enseignements qui perdurent par-delà les siècles,
valeurs fondamentales que nous occultons parce que, dans ce monde où
nous passons, elles nous paraissent ne plus être vérité...tout en ayant une
quête de spiritualité !
A quoi croyons-nous ? Quelle part reste-t-il de notre croyance
?
Difficile de le dire car, au-delà de notre quête affective, cette dernière correspond
à une quête
spirituelle, une compréhension à laquelle nous ne trouvons pas de
réponse dans nos tâtonnements.
Dans notre période actuelle basée sur la communication nous débouchons sur une
absence de communication car l'incompréhension prend le pas. Nous touchons
à une communication utilisée à des fins détournées laissant une large place
à l'intox, à une purulence écrite autant que verbale dont on ne s'aperçoit
de l'inanité qu'au bout de quelques temps.
De la politique, y compris celles philosophique et théologique, jusqu'à nos
proches rien ne tient ou n'est solide et ne présente ce caractère de stabilité
apaisante que nous recherchons.
Au lieu de favoriser cette évolution naturelle prédisposant à
l'Homme, notre siècle souligne davantage l'inhumanité pour la mettre sur le
devant de la scène comme un apanage qu'il faut acquérir. Un genre de Veau d'Or
lui-même ressuscité.
A quoi croyons-nous ?
Au superficiel qui s'offre à nous au point que, lorsque le langage vrai et
la vérité nous approchent nous les taxons de faux.
Cela signifie-t-il pour autant que nous avons ôté de nos cœurs et de notre esprit
ce besoin de Vérité et de Spirituel ?
Je ne le crois pas, car nous cherchons toujours à trouver en l'Autre ou avec
les autres cette "communion" chère à notre âme. Ame que l'on n'écoute plus
car elle s'oppose de plus en plus timidement à notre "raison qui n'est plus
gardée".
A quoi croyons-nous ?
Pas même en nous car, lorsque nos épreuves (dont le sens nous échappe par manque
de prise de conscience) nous affecte, nous doutons encore plus de nous-même
et pire encore des autres ou de l'autre, perdant pied dans notre croyance.
Nous ne pouvons pas nous remettre en cause, nous souffrons et la souffrance
rend aveugle l'entendement.
Notre entêtement nous pousse et nous maintient dans ces voies qui nous perturbent
et nous égarent parce que nous attachons nos pensées à une poursuite de buts
vains et/ou incertains alors que la prise de conscience nous éclairerait plus
profondément.
Nous n'admettons plus de vérités : elles s'objectent à notre vision unilatérale
de la situation qui nous peine ou nous déchire.
A quoi croyons-nous ?
A force de ne pas admettre, à force de vouloir sans risque comme si tout était
dû, à force de ne pas se remettre en cause, nous sommes en contradiction
avec l'évolution naturelle qui est en nous.
Nous atrophions notre esprit de ce beau potentiel dont il dispose en le laissant
se perdre dans une communication déstabilisante empêchant la réflexion intérieure.
Alors, quand nous atteignons ce "fond" qui nous semble incommensurable, une
lumière même faible reste toujours présente. Nous pouvons croire à cette lumière,
elle est nôtre et doit nous guider...si nous la laissons s'exprimer avec sa
propre puissance et point par nos pensées " raisonnées ".
Ce n'est qu'au travers de nos épreuves que nous grandissons, que nous
évoluons spirituellement, sous réserve que nous les comprenions pour mieux avancer.